La révolution qui vient

COMMUNIQUÉ

2 scooters et 4 voitures incendiés, une vitrine explosée, 11 conteneurs à déchets brûlés, 3 nervis de l’Etat amochés. C’est avec fierté que nous publions aujourd’hui ce communiqué de victoire.

Samedi, place de la République, nous avons résisté aux assauts féroces des mercenaires du pouvoir macronien. Hier, à Paris, nous l’avons prouvé : il est possible de stopper l’hydre du capitalisme mondialisé.

Par cette action audacieuse, nous avons montré à la jeunesse conscientisée la vraie voie, celle de la Révolution. Nous n’avons que faire de la loi dite de « sécurité globale », de la liberté de la presse sioniste et des pleurnicheries humanistes. L’urgence est de détruire l’état libéralo-fasciste qui nous confine. une fois nos oppresseurs éliminés, nous assurerons nous-mêmes la sécurité, sans loi ni police, à l’exemple de nos glorieux prédécesseurs de 1917 dont les camions sillonnaient les rues de Moscou la nuit venue pour traquer les ennemis du peuple jusque dans les chiottes.

Frères et sœurs uberisé.e.s, relevez la tête demain quand vous passerez boulevard Magenta devant des restes de poubelles calcinées : une lumière brille au bout du tunnel de vos vies. Non ! Ce n’est pas la lueur de la bougie mélenchonienne : ce sont les flammes des incendies que nous avons allumées.

Vive les black blocs !
Vive la Révolution qui vient !


« Quand tout va mal, et que cela semble nuit noire pour beaucoup de personnes qui ne trouvent pas leur compte dans cette société, il faut allumer une lumière pour qu’on se dise qu’il y a un bout du tunnel, qu’on peut faire autrement […] Je propose ma candidature » (Jean-Luc Mélenchon sur TF1, le 8 novembre 2020)


Lettre à Jean-Marc Rouillan

Rouillan,

Tu traines derrière toi une solide réputation d’autiste. C’est injuste, car ta petite start-up d’auto-promotion est dans l’air du temps (1). Certes le marché est étroit, mais la clientèle n’est pas très regardante (les anars ne brillent par leur lucidité politique). Avec ton look de vieux baroudeur, tu es devenu en quelques années le grand-père dont rêve tous les « black-bloqueurs ».

Bien sûr, tu restes discret sur les années de plomb ; tu n’as gardé de cette époque que l’odeur de la poudre. Inutile de revenir sur l’imposture qu’a été Action Directe, son parcours sordide et ses accointances suspectes.

Parfois, malheureusement, les vieux réflexes reviennent en trainant la patte, comme lors de ta fameuse déclaration sur le courage des tueurs du Bataclan (2). Rouillan, tu me rappelles Bertrand Cantat : toi aussi tu devrais quitter la scène.


(1) cf l’article consacré à Jean-Marc Rouillan dans le magazine du Monde du 2 février 2019 :
« Action discrète. Après la lutte armée et les années de prison, Jean-Marc Rouillan profite d’une troisième vie nettement plus agréable. A 66 ans, le cofondateur d’Action Directe est devenu une petite vedette de la radicalité en tournée permanente. De librairies anarchistes en ZAD, on se l’arrache … »


(2) déclaration faite le 23 février 2016 à Radio Grenouille (radio associative marseillaise)