Après sa clôture le 15 mars, les médias ont titré sur le succès du « grand débat national ». La réalité est beaucoup plus contrastée.
Voici un (petit) retour d’expérience. Je me suis greffé sur quelques réunions toulousaines pour distribuer un tract « critique ». Selon le site granddebat.fr, 95 réunions ont été organisées à Toulouse. En fait, moins de 90, si on élimine les réunions citées deux fois, les réunions fermées au public et celles qui ont été localisées par erreur à Toulouse. J’ai participé à 9 d’entre elles …
Samedi 2 février 18 h maison de la citoyenneté de la Roseraie : c’est mon premier débat. Je trouve porte close, avec un panneau indiquant que la réunion était reportée « vu le trop grand nombre d’inscrits » (!!!). Sur le site granddebat.fr, cette réunion apparaît aujourd’hui avec la mention « compte rendu non publié. Motif : présence de données personnelles ».
Mercredi 6 février 20 h maison de la citoyenneté Centre : grille fermée, aucune information. Juste un malheureux participant attendant désespérément sur le trottoir.
Jeudi 7 février 19 h salle Limayrac à la Côte Pavée. Le débat est organisé par Corinne Vignon, députée de la troisième circonscription de la Haute-Garonne. Les gilets jaunes sont présents, ainsi que deux voitures de police garées à l’écart. 80 participants environ (il est vrai que les gilets jaunes toulousains avaient annoncé la réunion sur leur page Facebook).
Vendredi 15 février 19 h salle Ernest Renan, aux Trois Cocus : l’organisateur arrive à la bourre ; il n’a pas les bonnes clés. 3 participants (dont moi). Je suis parti au bout de 5 minutes sans distribuer mes tracts.
Lundi 18 février 18 h, de retour à la Roseraie pour un débat organisé par une association du quartier. une vingtaine de participants.
Vendredi 22 février, 19 h salle Osète près de la place occitane. Réunion organisée par un parti centriste. Je suis arrivé à 18 h 55. Je n’ai vu passer que 2 participants.
Lundi 25 février 19 h, nouvelle réunion à la Roseraie, organisée cette fois par le Modem. Une quinzaine de participants. Discussion courtoise avec une élue de la mairie. Elle me dit tranquillement : « c’est la guerre … ».
Lundi 25 février 19 h 30, salle du Sénéchal près de la place du Capitole : je n’ai distribué qu’une quinzaine de tracts (mais je suis arrivé tard, 5 minutes avant le début de la réunion). Accueil agressif d’un jeune militant.
Jeudi 28 février 20 h salle Achiary à la Côte Pavée : une douzaine de participants. Je craque ; ce sera mon dernier débat.