Disneyland

Le 28 janvier 2020, Donald Trump a présenté le « plan de paix » américain pour le Proche orient devant un Netanyahou hilare. « Bibi » avait raison de se fendre la poire, car ce plan est une véritable farce.

Il prévoit un « état » palestinien constitué de deux bantoustans reliés par un train souterrain à grande vitesse (c’est le côté le plus fun du plan). Les israéliens garderont toutes leurs colonies en Cisjordanie. Les lambeaux de territoires concédés aux palestiniens seront reliés entre eux par des tunnels ou des viaducs (pour ne pas rompre la continuité territoriale d’Israël).

Les israéliens récupèreront la vallée du Jourdain. En échange, ils offriront aux palestiniens deux enclaves dans le désert du Néguev (ils pourront y organiser des courses de chameaux).

Heureux palestiniens ! Ils auront le sentiment de vivre dans un parc d’attraction tout en étant débarrassés des corvées administratives : pas d’espace aérien ni de port de commerce à gérer ; pas de poste frontière avec la Jordanie (la Cisjordanie palestinienne sera complètement enclavée dans Israël). Même les nappes phréatiques situées sous les colonies juives appartiendront aux israéliens.

Le problème du partage de Jérusalem est résolu : la partie arabe de la ville sera annexée par Israël ; Jérusalem, dont l’intégrité sera ainsi préservée, sera confirmée dans son rôle de capitale de l’état hébreux (les palestiniens pourront installer leur administration à Abou Dis, un quartier à l’est de la ville, aujourd’hui abandonné).

Bien sûr, la sécurité, qui est une chose sérieuse, restera l’affaire des israéliens. L’état palestinien sera totalement démilitarisé et Israël pourra intervenir partout où il le jugera bon.

Rien d’étonnant en définitive que Trump ait proposé un tel plan : on y retrouve l’influence de ses trois maîtres à penser : David Crockett (1), Walt Disney et Fritz Todt (2).


(1) pour sa solution du problème indien


(2) constructeur du mur de l’Atlantique