Le 26 octobre

Le 26 octobre, c’est la date anniversaire d’un non lieu : l’assassinat de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens.

Un crime d’Etat qui n’a que des non-coupables :

François Hollande, Président de la République, notoirement « empêché ».

Emmanuel Valls, Premier Ministre, très occupé ailleurs.

Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur. Sensé suivre les évènements heure par heure, il ignorait officiellement encore le lendemain la cause de la mort de Rémi Fraisse. Il a montré par ailleurs une grande empathie pour la famille de la victime.

Thierry Gentilhomme, préfet du Tarn. Responsable du maintien de l’ordre sur le terrain, il avait demandé aux gendarmes de défendre « avec une extrême fermeté » l’enclos (vide) près duquel Rémi Fraisse a été tué. Il était bien sûr absent lors des évènements.

Jean Christophe J., le garde mobile qui a lancé la grenade mortelle : c’est en définitive le plus malchanceux dans l’affaire, car il a tiré sur les manifestants « sans avoir à aucun moment souhaité les atteindre » (1) ; ç’aurait été vraiment trop injuste qu’il soit inculpé.


(1) d’après l’ordonnance de non-lieu prononcée le 8 janvier 2018 par les juges toulousaines Anissa Oumohand et Élodie Billot.