Bon, allez, soyons francs : Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements.
Excepté face à vos parents très fragiles (quand ils le souhaitent, ce qui n’était pas le cas de mon père, meurtri à mort d’être privé de notre amour). Vivez à fond, tombez malades, allez au restaurant, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir (nos aînés ont besoin de notre tendresse davantage que de nos précautions). On arrête d’arrêter. On vit. On aime. On a de la fièvre. On avance. On se retire de la zone grise. Ce n’est pas la couleur de nos coeurs.
En ce monde de pisse-froid, de tweets mélodramatiques et de donneurs de leçons, ce texte sera couvert d’affronts, mais peu m’importe : mes aînés vous le diront : Vivons à fond, embrassons-nous, crevons, ayons de la fièvre, toussons, récupérons, la vie est une parenthèse trop courte pour se goûter à reculons.
Nicolas Bedos (Instagram, 24 septembre 2020)
Conséquence d’un confinement dans l’île de Ré mal vécu ? (les îliens sont des gens si fermés …). Nicolas Bedos appelle à la révolte contre papa Castex.
Nicolas Bedos veut « jouir sans entrave », ici et maintenant. Il veut pouvoir jouer à la roulette russe avec le covid si ça lui chante. Mais attention, sans balle dans le barillet ! Car il le sait, s’il contracte le covid, son nom lui servira de coupe-file dans les hôpitaux et lui ouvrira la porte des meilleurs spécialistes.
Nicolas Bedos préfère jouer avec la vie des autres, les « pisse-froid » pour qui le covid représente une menace mortelle et qui ne veulent pas finir en réanimation (mais leur vie mérite-t-elle d’être vécue ?)
Le masque, c’est juste bon pour ceux qui n’ont pas les moyens d’être malade, les tâcherons qui risquent leur vie à la gagner : les caissières de super-marché, les éboueurs, les infirmières et les « flicaillons » qui sécurisent les sorties de bars parisiens.
Nicolas Bedos s’amuse à prendre le contrepied du discours médical pour faire le buzz. L’épuisement des soignants et du personnel des EHPAD, leur angoisse fasse à l’arrivée d’une deuxième vague, ce n’est pas trop son problème.
Dans son petit cri égoïste, il invoque l’amour des « aînés » : il sait pourtant que c’est leurs brancards qui resteront dans les couloirs quand on manquera de place en réanimation.